Black Panthers

Agnès Varda

En 1968, au moment où ouvriers et étudiants français bouleversent l’ordre en place en France, Agnès Varda se tourne vers une autre révolte, celle du Black Panther Party aux États-Unis, à Oakland. Dans un documentaire radical et déterminé, elle évoque la répression policière en adoptant le ton révolutionnaire des militants qu’elle filme.

Agnès Varda à propos du film*

« Black is beautiful. Noir c’est noir, et l’Histoire ondule de mouvements en mouvements. 1968. En France, depuis le mois de mai, les revendications et les espoirs s’expriment violemment. Aux États-Unis, la communauté noire s’active autour du procès d’un leader des Black Panthers. Ce parti, ce mouvement, veut agir et établir des théories et des pratiques : Mind and Body Theory. Pascal Thomas obtient qu’on filme un entretien dans la prison de Huey Newton. Moi je viens de Los Angeles dès qu’il y a une manifestation, un meeting ou une marche. Je dis « French Television », je souris et je circule librement parmi les grands Noirs qui font leur entraînement.

Je filme avec une caméra 16 mm prêtée par des activistes de l’Université de Berkeley. Les leaders font leurs discours : Bobby Seale, Eldridge Cleaver… Les femmes aussi expriment leur désir d’agir, de prendre des décisions et leur fierté d’être noires. Quant aux enfants, ils dansent sur l’air de : « Il faut Libérer Huey ! Il faut Libérer Huey ! ». Je crois que ce film court témoigne d’un moment précis et court de l’Histoire tourmentée des Noirs Américains. »

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