Étude historique et socio-économique de l’installation et de l’intégration des Chinois à La Réunion, entre commerce, diaspora et identités.
Le but de cette thèse est l'étude de l'évolution globale de la minorité chinoise aux Mascareignes, et plus particulièrement à la Réunion. Elle comprend une introduction et trois grandes parties structurées selon un ordre chronologique. L'introduction dresse un bilan des travaux antérieurs, et présente la problématique personnelle, qui cherche à analyser comment s'est faite l'intégration d'une minorité à la societé d'une colonie française créolophone, dont le statut est devenu celui d'un département à partir de 1946. La première partie évoque les premières introductions de Chinois dans l'archipel, des origines jusqu'au milieu du XIXème siècle, en particulier à partir de 1844 où démarre le premier engagisme. La deuxième partie concerne la formation et la structuration d'une communauté entre 1862 et 1946, elle suit la dissémination des Chinois à travers l'île. L'accent est mis sur leurs choix professionnels, en particulier dans le secteur commercial, au sein de la societé de plantation : les Chinois n'y ont d'autre choix que de se replier sur leur vie communautaire axée autour des associations, des temples, des réseaux interinsulaires, et des formes d'expressions culturelles traditionnelles, en particulier par leurs écoles. La troisième partie porte sur la période allant de 1946 à nos jours, et montre comment la départementalisation a influé sur l'évolution de cette minorité en accélérant son processus d'intégration. Les mutations économiques ont poussé les Chinois à des stratégies de réajustement, d'où de profondes répercussions sur leur vie socio-politique, culturelle et religieuse. La conclusion fait une évaluation de leur parcours et trace des perspectives d'avenir. (Doc-thèses)