Dans cet épisode, nous accueillons Myriam Paris, chargée de recherche en sociologie au CNRS. Myriam a réalisé sa thèse sur une période méconnue de l’histoire de La Réunion : les politiques antinatalistes des années 1960-1970. A cette époque, alors que les féministes en métropole luttaient pour l’accès à la contraception et à l’avortement. Les femmes réunionnaises, elles, faisaient face à une toute autre réalité. À La Réunion, une politique antinataliste était mise en place, qui visait à réduire la fécondité d'une population perçue comme trop nombreuse. Cette politique, bien que contraire à la législation française, s’appuyait sur des organisations locales influentes qui rassemblait des acteurs politiques, économiques, religieux et médicaux. Et c’est ainsi que des milliers de Réunionnaises ont été envoyées dans des centres d'orientation familiale, pour en ressortir avec des stérilets posés (sans réelle notion de consentement) ou des injections de Dépo-Provera, un contraceptif pourtant interdit en métropole. Myriam nous expliquera les détails de cette affaire, et nous présentera comment l’Union des Femmes de La Réunion a résisté à ces pratiques oppressives et racistes, en défendant le droit des femmes à disposer de leur corps. Bonne écoute zot tout' 🎙️ Host : Mathieu Abmont 🎞️ Montage : Mathieu Abmont Image : Copyright Alain Dreneau, Manifestation 8 mars 1979, Le Port

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